En s'éloignant d'immersa, le sable des fonds marins continue à s'étendre jusqu'à n'être plus que roche. Là, il s'enfonce dans les entrailles de la terme, dévoilant une imposante fosse sous marine. Quelques mètres de nages dans ses profondeurs inquiétantes suffiront à plonger les plus courageux dans une obscurité totale. Là, il n'y a plus qu'une seule chance de s'en tirer vivant: remonter vers la lumière.... Si vous parvenez à la retrouver. Car ces abysses sont si profondes qu'il devient rapidement difficile de discerner le bas du haut. Se perdre n'est donc pas à exclure dans un tel enfer noir, et c'est sans compter les terrifiantes créatures marines peuplant les lieux. Souvent éclairées par leur propre corps, leurs crocs acérées ne manquerons pas pas de chercher un peu de chair fraîche. Les nombreux ossement parsemés au fond de cette fosse mortelle en témoignent... Mais il y a quelque chose d'étranges à ce par terre de squelettes et de crânes... Ils sont si nombreux qu'on ne distingue plus le sol. Comme si quelque chose de beaucoup plus monstrueux que la faune locale en était à l'origine, se tapissant dans l'ombre... Enfin, peut être n'est-ce qu'une impression...

A la bordure des forêts de Silvys, les arbres se raréfient, jusqu'à disparaître. à la place, l'herbe fraîche dont l'étendue elle même s’effrite, alors qu'elle s'étend. Elle finit finalement par devenir aussi inexistante que les grands cônes qui la chevauchaient avec fierté. L'herbe émeraude et gorgée d'eau devient rapidement sèche, jaunâtre. Râpeuse, elle finit par se raréfier, alors que la terre devient sable. Enfin, les quelques touffes gisant ça et là ne sont plus. Seul le sable demeure. Blanc, doux, réchauffé parfois par les doux rayons du soleil, ce tapis immaculé est parfois transpercé de grands rochers. La faune, ici, est diverse. De petits crustacés se tapissent dans le sable, leur carapaces gravés de petits symboles étranges. Ils sont délicieux cuits, il faut l'admettre. Mais faites tout de même attention. Quelques crabes géants pourraient bien vivre ici, et leurs pinces ne sont peut être pas aussi anodines que leur conjoint à motif...

A des mètres sous la mer, loin de la plage et d'Immersa, se trouve un sol sablonneux que nulle algue, nul banc de corail ne vient couvrir. Proche des abysses, un petit rocher s'y trouve, gravé d'étranges spirales dont l'auteur est à ce jour inconnu. Mais le plus incongru ne réside pas dans cette pierre ornée, non. Au clair de lune, quand la nuit vient à se lever et que le satellite couvre le lieu de ses splendides rayons nacrés, une nuée de méduses, de toutes les tailles, de toutes les couleurs viennent hanter le lieu. Certaines éclairent le domaines de leur éclats fluorescent, tandis que d'autres décrivent de grandes arabesques de leur filament multicolores. Puis, quand la lune se couche, les étranges créatures se retirent, laissant la pierre seule, baignant dans un calme plat. Rares sont ceux qui ont eux le privilège de s'offrir un tel spectacle, et ceux qui en sont ressortis vivant le sont d'autant plus! Car, quand bien même certaines méduses seraient inoffensives, frôler le moindre filament des autres s’avérerait être fatale... et infiniment douloureux. Une légende raconte qu'en ce lieu, il y a quelques siècles, une méduse gigantesque vivait ici? Souveraine de toutes ses consoeurs, elle aurait été terassée par un Hydros, sous la lune, à l'endroit où demeure la stèle. Depuis, ses sujets viendraient chaque nuit lui rendre hommage.Vérité, ou calomnie? Qui sait? Qui aura le courage de venir démêler le vrai du faux au prix d'abominables brûlures et d'atroces souffrances?