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 Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ...

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Enaan Kando

Enaan Kando


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MessageSujet: Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ...   Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ... EmptySam 10 Mai - 1:23

Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ... Tumblr_n4m7drdooy1s4jorqo1_500


    Alors que ni les oiseaux, qui piaillent toute leur liberté dans les arbres, ni le galop des biches sur les feuilles craquantes ne me réveillent pas, la simple odeur d'un lapin au pied de mon arbre me fait ouvrir les yeux et renifler machinalement. Calé sur ma branche de chêne, bien dissimulé derrière le feuillage, je pourrais très bien lui sauter dessus sans qu'il s'en rende et en faire mon goûter, mais je n'en ai pas envie. En cette belle journée, je n'ai qu'une envie. Celle de paresser au soleil avec volupté, laissant les rayons du soleil chauffer avec délices mes oreilles. Perché haut dans un immense arbre, mes pensées vagabondent. Je n'ai absolument pas faim, je ne suis pas fatigué, je ne veux qu'une chose, là, maintenant. Rester ici. Même si je dois partir en rendez vous dans pas longtemps. Pas un rendez-vous galant, mais une réunion de meneurs. Ma première, il faut pas que je sois en retard ... Soudain, je réalise. Le soleil est beaucoup trop bas. La réunion a commencé depuis longtemps, si elle n'est pas terminée.

    Ah. Merde.

    Je bondis de ma branche, et use de toutes les suspensions de mes jambes pour ne pas me péter les chevilles. Le lapin détale à toute vitesse vers les fourrés, mais je ne m'en préoccupe pas, prend ma forme lupine et galope aussi vite que cette forme me permet de le faire. Je n'arriverai jamais à temps ! Et, en arrivant après dix minutes de course effrénée, tout le monde est parti. Des gardes sont postés au temple, mais je vois un cheval s'éloigner dans la forêt, ainsi qu'une cape ornée de pierres précieuses. Voilà. Le meneur des Canis est désormais un mec inutile de première.

    Cela dit, il reste peut être une ou deux personnes dans le temple. Je prends donc ma forme intermédiaire, plus présentable. Un manteau de chasse, même si il est poussiéreux et tâché de sang, c'est quand même bien plus présentable qu'une fourrure emmêlée ... De toutes façons, je n'ai pas de vêtements d'apparat. Enfin, si, mais je sais pas où je les ai rangés. La dernière fois, c'était ... Ah bah jamais. Bref. Je suppose que ça ne gêne pas beaucoup. Je tire un peu sur mon pardessus, gêné. Je vais entrer pour la première fois dans le temple et c'est en tenue de chasse .... Bon. Tant pis.

    J'entre donc, avec cérémonie, ma queue de loup battant lentement l'air avec anxiété. Un peu inquiet, je baisse les yeux sur mes bottes de chasse usées qui ne font aucun bruit sur le carrelage où je peux voir mon reflet. Osant à peine respirer tant ce lieu m'éblouit par sa beauté et son histoire. J'ai l'impression de ne rien avoir à faire ici. Je m'enfonce au cœur de la battisse, le dos courbé et les oreilles en arrière, écrasé par l'impression que ce temple me donne. Et là, mes oreilles captent une personne. Un seul pas, mais posé de façon assez indélicate pour être entendu. Ravi, je marche à la rencontre de cette personne qui de toute évidence n'a pas le pied chasseur. Et c'est là que je me fige.

    Cette odeur ... Je la connais. Jamais je n'ai pu l'oublier. Et cette silhouette ... Ce corps a hanté toutes mes nuits depuis des années. Les mots que je voulais sortir pour saluer ce qui m'avait semblé être un inconnu se bloquent dans ma gorge. Je ne respire plus.  Même mon cœur semble avoir arrêté de battre. L'espace d'un instant, tout, tout se bloque. La vue de cette femme me fait hurler de tout mon être un cri silencieux, mais à la puissance infinie.

    Et là, une seule pensée me traverse, fulgurante, instinctive et incontestable. Je veux tuer cette femme. Je veux qu'elle souffre, qu'elle souffre comme moi j'ai souffert, comme Gray, Perce-Neige, Papa et Maman ont souffert. Je veux lui faire payer au prix de sa vie et de sa dignité. Qu'elle crève, que chacun la voie crever dans d'atroces douleurs et peines. Voilà ce que je veux, ce que mon corps et mon cœur crient, ce que tout mon être me commande. Et je lui obéis. Je bondis sur cette femme que je hais tellement et je la plaque au sol, un genou sur sa hanche et les mains plaquées sur ses frêles et féminines épaules.

    Je ne me suis pas trompé. C'est bien son odieux visage, aux traits trop fins et à la blancheur nacrée. Ses yeux trahissent une peur enfouie au fond d'elle, mais qu'elle ait peur ou non, je m'en fous complètement. Sa dernière heure sonne sur l'horloge de sa vie. Ses derniers moments ne seront que souffrance physique et morale, je m'en fais la promesse. Déjà, mes ongles s'enfoncent dans sa peau.

    « Aujourd'hui, tu vas crever, ordure. »


    Incapable de mettre plus de haine et de mépris dans cette phrase, je sors de mon fourreau mon épée et la lève, prêt à lui trancher la gorge.
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Arianne Delvanté
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MessageSujet: Re: Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ...   Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ... EmptyDim 11 Mai - 23:28









♦ Who is he? ♦


Elle est là, sa seconde mission depuis qu'on l'avait élue Ambassadrice. Auparavant, on s'était d'abord chargé de l'éduquer. La politique, le charisme, l'art des discours. On lui avait tout enseigné. Des plus minutieux professeurs aux sénateurs eux même, les conseils à son égards étaient sortis de toutes les bouches. Mais maintenant, maintenant que les mois s'étaient écoulés, maintenant qu'elle savait tout, du moins, en théorie, elle devait assumer son rôle. D'abord, le peuple des Aeriens avaient découvert le visage du nouvel ambassadeur. Les avis étaient mitigés, Arianne le sentait bien. Après tout, la somptueuse Delvanté, dans sa magnifique robe noire, était inconnue de tous. Seul son lien avec le précédent leader des hommes-oiseaux, ainsi que le discours qu'elle leur avait tenu, avait semblé leur plaire.

En ce qui concernait ce dernier, il n'avait été ni aisé de l'apprendre, ni de le dire. Des mots, des mots sans substance qu'on lui avait offert sur un plateau d'argent, et qu'elle devait s'approprier comme s'ils étaient les siens. Cela avait été si compliqué. Il fallait être intense, mais pas trop, respirer la fermeté sans pour autant laisser l’agressivité la gagner. Être entraînante, mais effrayante. Visionnaire, et pourtant garder les pied sur terre. Elle avait alors revêtu un masque de fer, son masque de fer. Avec sévérité, elle avait prononcé les mots, laissant des silences alors qu'elle balayait l'assemblé de son regard d'argent. Ferme, aucun sourire n'avait traversé ses lèvres. Elle en était bien incapable de toute façon. Si piètre comédienne, elle n'avait usé que de cette carapace d'acier que la douleur avait forgé. Elle avait été elle, dans sa propre essence jusqu'au point final. Seuls les mots qu'elle avait prononcé n'étaient dénués d'artifices. Et pour cause, ils n'étaient pas d'elle.

Maintenant, malgré la réticence de certains, elle était devenu le chef de ce peuple pour lequel elle ne ressentait rien. Il était maintenant temps d'informer le reste des peuples que l'ambassadrice Lyrianna Delvanté avait été mystérieusement assassinée. Il fallait leur présenter sa relève. Elle devrait se présenter. Son discours était fin près dans son esprit, et elle ne ressentait aucune once de peur à l'idée de le dévoiler au grand jour. Enfin, c'est ce dont elle était convaincue. Mais au fond, n'était-elle pas comme tous ces êtres: apeurée à l'idée de dévoiler son coeur à l'inconnu. Peut être, mais peut être pas... Elle même ne pouvait en avoir l'exacte certitude. Son coeur, elle ne le dévoilerait guère de toute façon. Et puis, y avait-il vraiment un coeur? Ne l'avait-elle pas laissé avec tous ces êtres qu'elle avait tués? Jouer un rôle... Un rôle d'ambassadrice. Dis les mots une seconde fois, ceux que l'on a choisit pour toi. Ne te pose pas de question, prend ton rôle au sérieux. Dès que ça sera terminé, tu pourra rentrer. Mais avant, tu dois dire les mots...

Ils étaient là. Un représentant de chaque race lui faisait face. Des Hydros aux Dracks, en passant par les Félïns... Mais ne manquait-il pas quelqu'un. Ils se devaient d'être cinq, alors pourquoi diable n'était-ils pas cinq? Enfin, elle n'avait guère le temps d'attendre, et eux non plus. Une inspiration silencieuse, un long échange avec chacun d'eux, afin de laisser le discours immerger dans la tête, laisser vibrer doucement ses cordes vocales, et enfin franchir sa bouche.
Bonjour... Dis leur comment tu t'appelles. Bien, maintenant présente ta race, annonce leur la nouvelle. Certains semblent peinés, d'autres ne réagissent pas. Mais au fond, tu le vois, ils sont transis de joie. Lyrianna n'était pas appréciée de toute façon. Ou peut être l'était-elle de son peuple, néanmoins, lui parler seul à seul était différent. Elle faisait peur, elle te faisait peur.
Arianne frissonne. Très doucement, légèrement, mais elle frissonne tout de même. Allons, n'ai pas peur, c'est finis, elle est morte...

Le discours est terminé. Des condoléance lui sont exprimées. Délicate intention, témoignant d'une hypocrisie certaine. Elle ne sourit nullement, de sentiment, elle n'en affiche aucun. Elle répond calmement aux questions, patiente, mais ne demande rien. Elle sait déjà tout. On lui a tout dit. Et de toute façon, elle ne veut rien savoir. "Ne vous liez pas d'amitié avec eux madame Delvanté. Faite leur bonne impression, mais aucun lien ne dois se former. La politique est un nid de rat, où les plus perfides se servent de vos sentiments pour vous piller de l’intérieur. " Simple précaution. De toute façon, un tel poste demande maintes préventions. Et puis, ce n'est pas comme si cela l'affectait. Elle a toujours été seule, et cela n'avait nulle raison de changer.

Enfin, ils repartent. Au fond de toi, sous ta coque, le soulagement frappe à ta porte. C'est finit. C'est terminé. Tu vas enfin pouvoir rentrer. Les gardes sont aux portes du temple, ne les fait pas attendre...
Elle jette un dernier regard à la pièce émeraude. Si belle, si fine, mais si vide... Elle est bien triste, cette salle. Parsemée des statues des défunts, dénuée de tout parmi ces richesse, l'Aeriens se voit elle même en ce lieu sacré. Un lieu silencieux, gorgé d'un passé douloureux, que personne ne visite jamais. Ses prunelles se portent vers le sol lustré. Elle peut y voir quelques méandre de son reflet. Sa robe violette et doré, finement travaillée. Dénuant ses épaules, traînant doucement derrière elle en une vague de tissus améthyste, se mariant brillamment avec la complexité de sa coiffure. Une pince d'or relève une partie de ses cheveux, ou nattes se joignent et s’entremêlent. L'autre partie de sa chevelure, basse, retombe sur sa nuque, et glissent avec gracieuseté sur ses épaules, certaines plongeant devant, d'autre en arrière. Tu es bien belle. Du moins, c'est ce que les gens disent... Ils ont fait un travail magnifique. Si le Dracks ne t'a pas trouvée sympatrique, il t'aura au moins trouvée charmante... Mais voila que des pas t'amènent à relever la tête. Les gardes? Ils n'auraient jamais osé... Ce lieu est pourtant sacré...

Non, ce n'est pas un garde. C'est un homme. Jeune, il est plutôt grand, plus grand que toi en tout cas. Bronzé, sa tenue est dans un bien piètre état. Mais que fait-il ici? Des oreilles, une queue fouettant l'air... Un Canis... Arianne ne le connait pas. De toute façon, cela serait bien improbable, c'est sa première sortie officielle, après tout.
Elle reste droite, impassible, attendant un bonjour, un signe. Seulement, à la place, l'homme se jette sur elle. Alors que la surprise transcende son être, son visage se contracte sous la douleur de la chute... Cette homme la bloque. Impossible de s'échapper. Mais surtout, il y a son regard. Un regard doré, transit de haine, pénétrant le sien et brûlant sa pauvre âme. Arianne se maîtrise.  Montrer que l'on a peur à son ennemi, c'est le sentier qui amène à la mort. Le visage inexpressif malgré la douleur de son dos, malgré la peur qui s'empare d'elle, au plus profond de son être. Que lui veut-il...
Qui est-il?

« Aujourd'hui, tu vas crever, ordure. »


Mais enfin, qu'elle est la raison d'un tel comportement? Qui pourrait bien désirer sa mort à elle, que personne ne connait vraiment. Qui pourrait ainsi enfoncer ses ongles dans la chair de ses épaules? Elle le dévisage d'un coup d'oeil rapide. Un visage masculin, aux traits anguleux. Un regard dur et... des larmes? Une haine profonde habite ces prunelles aux teintes de l'astre... une haine qui ne fait que cacher un désespoir des plus intenses. Serait-elle la cause de cette peine immense? En quête de vérité, elle regarde plus attentivement.
Une balafre à l'oeil gauche... Elle comprend.

Fantôme du passé. La vérité éclate au visage d'Arianne et se fracasse sur ses joues, à la manière des larmes de cet inconnu. Le survivant. L'objet de son unique miséricorde. Il avait bien grandit, depuis... Il était devenu plus grand, plus fort... plus puissant aussi. Si elle ne se dépêchait pas, elle allait mourir. Et elle n'avait aucune envie de mourir. Il saisit lentement son épée, produit ce bruit si grinçant et cristallin à la fois en le sortant de son fourreau. Elle ne bronche pas, alors que la lame menace de l'abattre. Réfléchis... Tu dois te sortir de là...
Tu savais te battre... non?

Ni une ni deux, elle observe avec la rapidité de l'oiseau. Ses bras sont libres, il a un couteau dans sa botte. Avec rapidité, elle dérobe l'arme à son fourreau de fortune et bloque la lame du Canis. Un éclat sonore retentit dans le temple, laissant l'écho prendre sa suite. La lame est à quelques centimètres de sa gorge, ayant pour seul rempart une dague émoustillée. Ses bras tremblent sous la force de cet homme. Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas battue...
Son visage devient un peu plus dur, sa mâchoire se crispe sous l'effort. Pourtant, elle tient bon. Elle n'a pas le choix, de toute façon...

« Je ne sais pas qui vous êtes. Laissez moi partir. Vous devez vous tromper de personne. »


Mensonge, encore et de nouveau un mensonge. De toute façon, cela fait bien longtemps qu'elle est devenue une menteuse...
La lame s'approche encore un peu, il faut qu'elle trouve un moyen de s'en sortir, ou elle va mourir.
Et elle n'a pas envie de mourir, pas maintenant...
Quoique...


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Enaan Kando

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MessageSujet: Re: Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ...   Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ... EmptySam 24 Mai - 1:47

Lentement, elle avance sa main vers ma botte et bloque ma lame avec la dague. Elle ne fera pas le poids, nous le savons tous les deux. Mais honnêtement, je me contrefous de ce qu'elle peut bien penser au ressentir. Elle nie, évidemment. Je ne me m'attendais pas à ce qu'elle me supplie à genoux de lui pardonner. Mais au contraire, ce mensonge me conforte encore plus dans mon idée. Depuis .... Notre dernière rencontre, son corps a pris davantage de formes, ses traits ont mûri, mais son expression dénuée d'émotion reste la même, impassible, et ses yeux, vides de toute émotion, à par peut être l'inquiétude. Je n'arrive même pas à savoir si j'imagine cette lueur ou si elle est vraiment dans ces prunelles. Je veux ruiner ce masque, le faire tomber en morceaux et me faire un plaisir de la voir sans, vulnérable et seule. Là, je pourrai faire d'elle ce que je veux.

C'est étonnant, mais je ne veux pas faire couler de sang dans ce temple. Il est bien trop beau pour ça, et il ne mérite pas d'être souillé par une vulgaire tueuse de bas étage. Non, j'irai dans la forêt. Le sol couvrira mes traces, et quand bien même ce n'est pas le cas, sitôt enterrée, on prendra son sang pour celui d'un sanglier. De toutes façons, à la limite, ça m'est égal. Du moment qu'elle crève, le plus douloureusement possible. Ma haine s'attise encore. Je pousse sur sa lame jusqu'à ce qu'elle finisse par appuyer contre sa gorge. Cette fois, je suis plus fort qu'elle, et cette fois, j'ai l'avantage. Cette fois, il n'y a qu'elle qui mourra, quitte à ce qu'elle emporte ce qu'il me reste d'humanité. Aujourd'hui, je vais tuer la meneuse des Aériens et m'acquitter de ma vengeance.

La meneuse des Aériens ... Aaah. Le règne le plus court, sans doute. J'ignore comment elle a pu arriver à cette fonction. Foutre une gringalette pareille à la tête d'un peuple, quelle idée. Et puis quoi encore ... D'après ce que je sais, elle établit les stratégies militaires, en plus ... Cette fille n'a rien dans le crâne, c'est pourtant évident. Elle n'a ni âme ni émotions, ni honneur. Oh non, aucun honneur. Elle ne serait même pas capable de comprendre les désirs des autres Aériens.

Oui. Cette femme n'apportera jamais rien de bon au monde, autant qu'elle meure immédiatement. Un genou sur son ventre, je garde mon épée à une main et la désarme de l'autre. La voilà parfaitement à ma merci. Lentement, je lève ma lame. Après tout, peu importe l'endroit où elle meurt. Du moment qu'elle disparaisse.

Ultime geste de représailles, j'abats ma lame de toutes mes forces sur sa gorge.

Et là, le déclic se fait. Des représailles ... Mon épée se bloque de justesse à quelques millimètres de sa chair. Il n'y a pas une éraflure, ni même un très léger choc sur son cou. Mais je sais qu'en arrêtant mon geste, je sauve la vie d'au moins un peuple.

J'ai agi comme un idiot en tentant de l'assassiner. Les meneurs de peuple n'ont pas de place au personnel. En tuant cette femme, j'aurai déclencher inévitablement une guerre. Face aux Aériens, les Canis sont nettement désavantagés, à moins d'avoir les Dracks comme alliés, ce qui me semble à l'heure actuelle impossible. Dans tous les cas, j'ai failli condamner mon peuple. Je ne suis rien ni personne pour décider cela. Le personnel n'a rien à faire avec le reste. Je ne peux décemment pas me venger.

Je ne le pourrai jamais. Ma famille n'aura jamais sa justice. Pire encore, je devrai collaborer avec cette ordure de la pire espèce. Je n'ai pas assez de mots pour exprimer toute la haine, le dégoût et le mépris que j'ai pour cette personne. Je suis sûr, que de toutes façons, mes yeux le disent très clairement à la place des mes lèvres. Je me lève, plutôt rapidement et essuie mes mains sur mon pantalon. Je range mon épée et recule, méfiant.

- Je t'épargne cette fois, parce que mon peuple ne mérite pas d'être en danger juste pour une petite vengeance. Mais sache que si une guerre venait à se déclarait, tu seras la première que je tuerai.

Tête haute, regard haineux, je la fixe comme si c'était une vipère prête à mordre.
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Arianne Delvanté
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MessageSujet: Re: Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ...   Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ... EmptyMer 28 Mai - 23:27









♦ Théâtre de faux-semblants et de haine... ♦


Sa mâchoire se crispe, ses poings se verrouillent avec fermeté sur le manche de la dague. Non sans peine, elle mobilise toutes ces forces pour luter contre cet assaut. Mais la lame, tremblante, semble irréfutablement attirée par sa gorge. Et l'homme lutte. Ses muscles se gonflent à leur tour, et les bras frêles de l'ambassadrice se retrouvent assaillis par une pression nouvelle. Son visage a beau être détendu, à elle, victime d'un assaut si soudain, la tension est tout de même palpable. Une tension sournoise entre cet homme déchiré ne jurant que par la mort de cette femme, et cette dernière luttant sans grande conviction pour sa survie. Pourtant, elle lutte...

Pourquoi?
La question, elle se la pausait souvent... Après tout, quel était l’intérêt de vivre? On lui avait tout prit, elle n'avait plus rien. Plusieurs fois, elle avait songé à laisser la lame déchirer sa peau, pénétrer sa gorge, et ainsi réaliser ce qui semblait être le vœux le plus cher de ce Canis. Coquille vide, sans substance, elle n'avait jamais prit aucune initiative dans sa pauvre vie. Elle n'avait jamais fait aucun choix. Et le pire dans toute cette histoire, c'est que tout cela lui était égal. Son rôle, ce rôle qui collait à son épiderme et rongeait les morceaux de son âme, était devenu partie intégrante d'elle. Ainsi, comment vivre en sachant que l'on n’était rien?
Aussi inexplicable la réponse pouvait-elle paraître aux yeux d'Arianne, elle demeurait simple: Cette ambassadrice, cette poupée de chiffon, cette statue de pierre restait humaine. Et l'humain n'est pas un être de raison. Il aura beau s’embarrasser de raisonnements et de justifications, il ne saura le démentir. C'est pour cela que l'être humain, même s'il n'avait rien, même s'il était seul, ferait tout ce qui est en son pouvoir pour survivre...

Voila pourquoi elle lutte...

Seulement cela ne suffit pas. L'épée se rapproche, son tranchant mortel assoie son pouvoir sur la dague qui se prosterne. Trop faible, trop frêle, elle laisse à la lame effilée l'occasion de s'appuyer sur la gorge de l'Aeriens. Cette dernière, au contact glacée de cette arme à l'éclat meurtrier, tressaille. C'est qu'il est froid, ce métal. Il porte la haine d'un homme qui l'a haïe si longtemps. Il porte sa colère, sa rage, et Arianne peut la capter à l'orée de son cou. Elle la sent forcer un peu plus, malgré ses derniers efforts, malgré sa seule défense qu'elle s'évertue à faire croître. Elle sent la mort proche, elle sent le danger. Mais son visage reste dur, fier. Alors qu'un frisson parcourt son échine, ses sourcils se froncent un peu plus. Au fond d'elle, elle peut toucher du bout des doigts ces mains squelettiques, celles de la mort qui s'apprête à faucher.

Pourtant, nulle douleur. L'épée se retire de son socle de chaire. A-t-il changé d'avis? Ne voudrait-il plus l'achever. Le soulagement s'empare de sa poitrine. Voici un problème de régler...
Si naïve encore...
D'une main forte, le Canis fait voler sa dague de sa main. Nulle surprise n'habite son visage, mais elle esquisse tout de même un geste vif du bras pour tenter de récupérer la dague couinant sur le sol. Seulement cette dernière arrête beaucoup trop tard sa course, dans un écho cristallin. Voila, ils y étaient, sa seule défense venait de s'envoler. Elle était seule maintenant, seule fasse à la mort. Nulle lame, nulle arme. Juste ses pauvres poings, et ses bras déjà fatigués.
L'épée s'élève dans les airs. Un ultime coup se prépare...
Reste forte. Meurt dignement. Plonge ton regard d'argent dans le sien, transperce le de tes iris, pour que ces prunelles restent gravées jusqu'à la fin.
Une dernière pensée vers ceux que tu aimes?

Non...

La lame fuse. Elle veut fermer les yeux, mais son orgueil ne le lui permet pas. Affronter la mort en face, la toiser. Voila une mort digne d'une Delvanté...
Seulement voila, la perfide n'est pas morte.

La lame est restée dans les airs, effleurant presque sa gorge. Elle ne la touche pas, mais Arianne croit presque la sentir. Son imagination... Son coeur bat la chamade, bien qu'elle respire calmement.
Il est si dur de voir la mort de près... Il est si dur de dissimuler sa peur...
Ensuite vient l'incompréhensible, indéchiffrable sur son faciès. Pourquoi? Pourquoi s'est-il arrêté une seconde fois? Veut-il encore lui donner de vains espoirs? Ou bien la torturer, jusqu'à ce qu'il daigne bien la tuer... La vengeance peut être d'une pulsion si cruelle... Elle le voit bien dans ce regard. La rage animal, l'envie meurtrière de massacrer l'autre. Elle y est si présente qu'elle la sentirait presque brûler son âme de sa langue hérissée de flammes. Oui, rien que par ce regard, elle est déjà morte.

Par son regard à lui... Le regard de...
De qui?
Quel est son nom déjà? Ah oui c'est vrai, elle ne le connait pas... Et il ne connait pas le sien non plus. Elle se pose encore la question. Quel nom précède le "Kando"? Bah, de toute façon, ce n'est pas comme si elle en a quelque chose à faire. Elle est son bourreau, après tout...
L'homme se relève. La lutte est finie...

« Je t'épargne cette fois, parce que mon peuple ne mérite pas d'être en danger juste pour une petite vengeance. Mais sache que si une guerre venait à se déclarer, tu seras la première que je tuerai. »


Elle se relève sans difficulté, tête haute, comme si elle n'était jamais tombée. Elle s'apprête à nier de nouveau sur les actes qu'il lui prête, mais elle s'abstient. Il sait... Il sait qui elle est. Mentir ne servirait à rien. Ils le savent tous deux, lui comme elle. Ils mentiraient à leur peuple pour la prospérité, mais entre eux, la vérité serait clair, sans aucun artifice. Pure.
Il était maintenant temps d'assumer ses actes passés.

« Sage décision... »


Sans un sourire, sans le moindres mouvements de ses sourcils, elle s'approche doucement. Alors que le bruit de ses pas lents hantent les lieux, le rideau tombe de nouveau. La pièce reprend son court, les faux semblants s'installent.
Ne t'attardes pas...
« Je me nomme Arianne Delvanté, ambassadrice des Aeriens. C'est un plaisir de vous avoir rencontrer Sir Kando...»


Inexpressive, elle le dépasse, lui jette un dernier regard et se dirige vers la sortie.
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Enaan Kando

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MessageSujet: Re: Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ...   Ma vengeance est perdue si elle ignore en mourrant que c'est moi qui la tue ... EmptyLun 9 Juin - 0:31

    Elle se lève, elle me regarde et elle s'en va.

    C'est fini. C'est enfin fini.

    Je fixe son dos, disparaissant derrière les colonnes de marbre avec colère. Néanmoins, il n'y a plus rien à faire. Je ne pourrais plus jamais me venger. Lentement, mes genoux cèdent sous mon poids et je m'affale au sol, sans un mot, sans un bruit sinon celui du froissement de mon pantalon et de celui, mat, des pans du manteau de cuir qui rencontrent le sol. Le dégoût et la haine laissent place à une tristesse infinie et à des larmes qui se remettent à couler.

    Je suis resté un long moment, le visage enfouit dans mes mitaines de chasse, les épaules secouées de sanglots silencieux, à vouloir me changer en pierre et ne plus jamais avoir à subir ce genre de souffrance incurable. N'ayant d'autre choix, je laisse le petit garçon au fond de moi pleurer tout ce qu'il a et déborder sur mes joues. Personne ne me voit comme ça, de toutes façons. Et quand bien même quelqu'un viendrait ma tapoter gentiment l'épaule ou même rire de moi, je m'en moquerais éperdument. Je le prierai tout simplement de s'en retourner dans son royaume et de me laisser en paix.

    Le soir tombe. Il est temps pour moi de retourner à Gladiatem. Je me lève, les muscles endoloris d'être resté prostré si longtemps. Lentement, je me lève et je sors du temple, sous les regards étonnés des gardes. Le col de mon manteau remonté et mes cheveux cachant mon visage, je sais cependant que je suis bien assez reconnaissable. Sans joie, lentement, je m'enfonce dans les bois qui me sont si chers. Mon pas adopte mécaniquement la démarche souple et silencieuse du chasseur que je suis et serai toujours, mais je n'y fais pas attention. La partie de mon cerveau qui n'est pas occupée à se morfondre le fait très bien toute seule.

    Même si j'ai des devoirs, et que je ne peux pas m'y dérober, je n'ai pas envie de rentrer à la maison. Pas envie d'organiser les saisons de chasse pour cet été, de régler des petites querelles ni même d'entendre les chiots se chamailler. Alors je m'arrête, avec un soupir, puis me remets en route.


« Allez, Enaan, un peu de courage ... »
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